
đšđ© RDC â Coup de tonnerre politique : Joseph Kabila condamnĂ© Ă mort pour trahison et collusion avec le M23
- echos news
- 7 oct.
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KINSHASA â 1er octobre 2025.
Câest un verdict qui restera gravĂ© dans lâhistoire politique de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo. Lâancien prĂ©sident Joseph Kabila Kabange, au pouvoir de 2001 Ă 2019, a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă mort par la Haute Cour militaire de Kinshasa pour trahison et collusion avec le mouvement rebelle M23. Une dĂ©cision inĂ©dite qui bouleverse le paysage politique congolais et suscite de vives rĂ©actions dans tout le pays.
Un verdict historique
Jamais la justice congolaise nâavait franchi un tel seuil. Selon le jugement rendu le 30 septembre, Joseph Kabila est reconnu coupable dâavoir dirigĂ© et soutenu la coalition rebelle AFC-M23, accusĂ©e de multiples exactions dans lâest du pays.
Le tribunal affirme quâil aurait « planifiĂ©, organisĂ© et supervisĂ© » des opĂ©rations militaires contre la RĂ©publique, citant des preuves vidĂ©o et des tĂ©moignages dĂ©taillĂ©s.
Absent du procĂšs et actuellement en exil, lâancien chef de lâĂtat nâa jamais rĂ©pondu aux convocations. Ses avocats, eux aussi absents, dĂ©noncent un « procĂšs politique » conduit en son absence.
Outre la peine capitale, la Cour a ordonnĂ© le paiement de 33 milliards de dollars de dommages et intĂ©rĂȘts :
29 milliards à la République démocratique du Congo,
2 milliards Ă chacune des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Cependant, la justice nâa pas autorisĂ© la mise sous sĂ©questre des biens de lâancien prĂ©sident, tout en ordonnant son arrestation immĂ©diate.
Des accusations explosives
Selon le ministĂšre public, Kabila aurait entretenu des liens directs avec la rĂ©bellion depuis les annĂ©es 2000. Lâaccusation Ă©voque notamment sa prĂ©sence lors de rĂ©unions stratĂ©giques et son rĂŽle de « chef de la coalition rebelle ». Des ONG congolaises comme Victimes de crimes sans frontiĂšres (VCSF) et Avovig ont apportĂ© leur soutien Ă la procĂ©dure, estimant que cette dĂ©cision constitue un pas vers la fin de lâimpunitĂ©.
La Cour sâest toutefois dĂ©clarĂ©e incompĂ©tente sur la question controversĂ©e de la nationalitĂ© de Joseph Kabila, rappelant quâelle jugeait un Congolais ayant exercĂ© la plus haute fonction de lâĂtat.
La riposte du FCC : « Un procÚs politique »
Dans un communiquĂ© ferme, le Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme politique de lâancien prĂ©sident, dĂ©nonce un « procĂšs illĂ©gal » et une dĂ©rive autoritaire du pouvoir en place.
Le texte, signé par Raymond Tshibanda, évoque un « recul démocratique sans précédent » et accuse le régime de « gouverner par la peur ».
> « Ce verdict nâest pas une dĂ©cision de justice, câest une arme politique pour neutraliser Joseph Kabila et rĂ©duire lâopposition au silence », Ă©crit le FCC.
Le mouvement appelle dĂ©sormais Ă la rĂ©sistance nationale, considĂ©rant quâil sâagit dâun « devoir constitutionnel » face Ă ce quâil qualifie de « tyrannie en construction ».
Entre justice et tension politique
Cette condamnation intervient aprĂšs la levĂ©e de lâimmunitĂ© parlementaire de Joseph Kabila, dĂ©cidĂ©e par le SĂ©nat le 22 mai 2025 (88 voix pour, 5 contre), ouvrant la voie Ă des poursuites judiciaires longtemps jugĂ©es impensables.
Mais une question centrale demeure : la peine sera-t-elle exécutée ?
Depuis 2003, la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo maintient un moratoire de facto sur la peine de mort, qui, bien que prononcĂ©e Ă plusieurs reprises, nâa plus jamais Ă©tĂ© appliquĂ©e.
Pour lâheure, ce jugement sans prĂ©cĂ©dent continue de provoquer un sĂ©isme politique et institutionnel Ă Kinshasa, ravivant les tensions entre le pouvoir et lâopposition, et plongeant la RDC dans une zone dâincertitude majeure.

Ăchos News â International / Afrique




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